Pourquoi tant de haine ?” : une parcelle bio ravagée à Mignaloux-Beauvoir, la consternation dans le monde agricole

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Dans le calme des champs de Mignaloux-Beauvoir, en périphérie de Poitiers, c’est un véritable acte de sabotage qui s’est déroulé en fin de semaine dernière. Une parcelle cultivée en agriculture biologique a été vandalisée, laissant derrière elle des dégâts considérables – économiques, écologiques, mais aussi humains.

🌱 Une violence dirigée contre le vivant

Mathieu Rullier, maraîcher bio passionné et engagé, a découvert l’étendue des dégâts en se rendant comme chaque jour sur sa parcelle. Ce qu’il a trouvé dépasse l’entendement : des centaines de mètres de bâches arrachées, des plants de courges détruits, une citerne endommagée et vidée. “Ils y ont mis de l’effort”, souligne-t-il. En effet, les bâches utilisées en maraîchage bio sont solidement ancrées au sol par des pierres et des agrafes. Il ne s’agit donc pas d’un geste impulsif, mais bien d’un acte volontaire, long, physique.

Le bilan est lourd : près d’un demi-hectare de cultures perdues, plus de 7.500 euros de pertes. Pour une petite exploitation en agriculture paysanne, c’est un coup dur. Un de plus, dans un secteur déjà fragilisé par les conditions climatiques, l’inflation et les contraintes réglementaires.

🤔 Une incompréhension totale

Mais au-delà du préjudice matériel, c’est l’intention qui choque. “Pourquoi ont-ils fait ça ?” se demande encore Mathieu Rullier, visiblement ébranlé. “Est-ce que c’est moi qu’on vise, mon travail, ou l’agriculture bio dans son ensemble ?” L’agriculture biologique, fondée sur le respect du sol, des plantes, du cycle naturel, devient ici la cible d’un acte brutal, sans revendication, sans justification.

Ce type de vandalisme n’est pas sans rappeler d’autres incidents récents où des projets écologiques ou solidaires sont attaqués. Que ce soit par idéologie, jalousie ou pur mal-être, ces actes témoignent d’un climat de tension inquiétant dans nos campagnes.

🛠️ L’urgence de la solidarité et de la vigilance

Mathieu Rullier a porté plainte, une enquête est en cours, et un appel à témoins a été lancé. Des empreintes ont été relevées sur place. Mais au-delà de l’enquête judiciaire, c’est une mobilisation collective qu’il faut. Les agriculteurs bio, souvent isolés dans leurs démarches, doivent pouvoir compter sur la solidarité citoyenne.

Quand on attaque une ferme bio, ce n’est pas seulement un champ qu’on détruit : ce sont des années d’engagement pour une agriculture plus saine, plus juste, plus résiliente. C’est un modèle de société qu’on met à mal.

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