À 30 ans, elle a tout laissé derrière elle pour devenir architecte d’intérieur spécialisée dans l’aménagement de vannes

Élodie passait ses vacances sur la côte basque. Ses souvenirs d’enfance sont peuplés de plages et de fourgons, habités par des surfeurs cool à la recherche de la vague parfaite. « J’aimerais vivre comme eux un jour, dans un van », pensait-elle, sans croire une seconde qu’elle pourrait devenir une vanlifeuse quand elle serait grande.

À l’âge adulte, elle a adopté un mode de vie très ordinaire, loin de son rêve d’enfant. Un appartement, des emplois, notamment maquilleuse ou conseillère en image dans la mode. Rien à voir avec la vie d’aventurière à laquelle elle aspirait quand elle était plus jeune.

Début 2019, alors qu’elle signe un contrat temporaire pour un travail qui ne l’intéresse pas, elle décide de tout envoyer balader. En quelques mois, elle démissionne, aménage un van et part faire de l’humanitaire en Afrique. Une nouvelle vie sur la route, qui lui inspire la création de son métier au retour de son voyage. Élodie choisit de devenir décoratrice d’intérieur, spécialisée dans l’aménagement de fourgons. Une drôle de reconversion qu’elle nous raconte.

Un changement de vie radical

« J’ai toujours cherché un travail où je ne m’ennuierais pas. Mais parfois, je devais faire des travaux alimentaires qui ne m’intéressaient pas ». Début 2019, alors qu’elle travaille comme intérimaire en orthopédie, c’est le déclic. Les journées sont longues, son travail n’est pas vraiment passionnant. En surfant sur le net, elle tombe sur les photos d’un van aménagé. Et là, elle se souvient de ce qu’elle s’était dit, enfant,  » pourquoi ne réaliserais-je pas ce rêve de vivre dans un van ? « .

Deux mois plus tard, elle quitte son emploi, trouve son véhicule, un Fiat Ducato L3H2. La réflexion est courte, la jeune femme, alors âgée d’une trentaine d’années, est décidée. Il était temps de se lancer dans l’aventure, de changer sa routine. Elle abandonne son appartement et installe son van toute seule. Avec d’autres vanlifers, elle prend la route, direction l’Afrique en décembre de la même année, pour distribuer des jouets aux enfants. Ce projet tourne court lorsque l’épidémie de Covid-19 la contraint à rentrer en France en mars 2020.

Cependant, Élodie ne souhaite pas retourner à son ancienne vie. Forte de cette nouvelle expérience, elle souhaite allier son nouveau mode de vie à sa carrière professionnelle. Le projet est né : elle va accompagner d’autres vanlifers dans la modification de leur véhicule.

Accompagner le travail des autres

 » J’ai eu beaucoup de réflexions sur mon choix de carrière : je suis une fille blonde aux yeux bleus, les gens me trouvaient superficielle, alors forcément, quand on fait des travaux, ça peut heurter certaines personnes « . Mais Élodie s’en moque : elle n’a rien à prouver. Et elle se moque de ceux qui la dévisagent quand elle conduit Pumpkin, sa grande camionnette. Pour ce qui est de ses compétences techniques, elle a tout appris par elle-même, notamment sur Youtube ou sur des blogs dédiés à la construction. Car avant de construire son tout premier van, le sien, elle n’avait construit qu’un meuble pour ranger ses chaussures. « Il ne faut pas s’interdire de commencer un projet si on ne sait pas le faire, tout s’apprend ».

Laisser un commentaire

You cannot copy content of this page